Conseils et outils sur les ressources humaines, le juridique, la digitalisation. Par une DRH.
Retour vers le futur...
"En 2005, les économistes Marie-Paule Virard et Patrick Artus sortaient un ouvrage aux Editions de la Découverte au titre prémonitoire : « Le capitalisme est en train de s'autodétruire ».
Les deux auteurs tiraient alors la sonnette d'alarme sur les dérives d'un capitalisme incapable de sortir d'une logique de rentabilité extrême et de court-termisme.
Le crédo était alors de créer des richesses instantanées, de nourrir l'appétit exponentiel des investisseurs sans tenir compte d'autres paramètres.
« Tout et tout de suite... après moi le déluge ».
A l'époque, on parlait de l'érosion insidieuse du pouvoir d'achat des salariés, du maintien d'un taux de chômage élevé, de la précarité gagnant même les travailleurs.
De l'autre côté, les entreprises affichaient des profits élevés et faisaient la joie de leurs actionnaires.
Le capitalisme était déjà engagé dans la voix de la non-créativité, de l'abandon des projets, du non investissement de ses richesses, de la trop courte vue qui ne permet plus d'anticiper sur les revirements de situations toujours possibles.
Petit à petit, jour après jour, l'économie mondiale entrait dans une impasse.
Or, ce type de voie mène tout droit à l'autodestruction car une économie qui ne pense plus au long terme, n'investit plus, voir sacrifie la société, signe son propre arrêt de mort puisqu'elle sacrifie l'avenir.
Dans l'ouvrage précité, les auteurs prévoyaient l'arrivée d'une crise financière dès que les risques du capitalisme et ses dérives permettant les rendements élevés éclateraient au grand jour.
Le déluge est là, les signaux d'alerte ont été (volontairement ?) ignorés et le fond de l'impasse n'est pas loin... on fait quoi ?
On repense un monde moins insensé, qui enrichira moins vite une poignée d'actionnaires mais qui permettra à la société tout entière d'avoir un avenir ?
« Le capitalisme est en train de s'autodétruire » de Marie-Paule Virard et Patrick Artus aux Editions de la Découverte, 2005, 142 pages, disponible depuis 2007 en poche chez le même éditeur (6,18 euros)."